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Sargé et le Nazi copain d' Hitler
En construction DOLLMANN Le
co créateur des divisions SS dès le temps de paix. a échappé après la guerre et la capitulation des armées de l' Allemagne à une comdamnation par contumace
du Tribunal Militaire International de NUREMBERG
Le 8 mai 2021, nous avons rendu hommage à tous nos Morts pour la France. Mais nous les indigènes sargéens, à la lecture des nouvelles diffusées dans la
presse et de notre mémoire de la guerre que nous et nos parents ont vécu, nous avons eu le sentiment que le combat n' était pas fini pour des millions d' Européens.
Au Mans un blockhaus appartenant au Département portant le nom d' AOK7 prend le nom de DOLLMANN Mon père, le capitaine Roger Caffieri, chef de la Résistance à Sargé avait reçu de l' O. C. M. l'ordre de combattre Dollmann et le nazisme. Extrait de ces luttes : mon site http://www.caffieri-eu.fr , chapitre "Sargé Fr.Musulmans"
Moi, Jean - Jacques Caffieri, son fils, j' ai le devoir de pérénniser sa mémoire, celle de ses amis Résistants et de continuer le combat contre le nazisme et tous ses suppôts.
Dans un mémoire de 50 pages édité en 1948 par la Société d ' Agriculture Sciences et Arts de la Sarthe, j' extrais ce paragraphe : « dans
un bureau de la Mutuelle Générale Française, le cercueil de Dollmann était exposé couvert d' un drapeau à croix gammée …. Un chef élevé de la Waffen SS salua le catafalque du Général-Oberst
Dollmann exposé Solennement comme un de ceux qui avaient contribué à la création de la Waffen SS déjà en temps de paix et comme un fidèle paladin du Führer – au nom de tous les soldats de ses armées
qui sont au combat ». Ci joint, un témoignage d' une fille Vallienne âgée de dix ans à l’ époque qui démontre la rigueur de cette formation S. S. et
son applicaton par ce nazi, même chez lui.
Jean-Jacques Caffieri 31 janvier 2007 LE POTEAU D’EXECUTION Témoignage
de Madame Josette Drouinot, reçu en 2004 Son père, M. Vallienne, ancien combattant de 1914-1918, porte-drapeau pendant de nombreuses années de l’ « Union des Anciens Mobilisés de
Sargé », pour élever ses 10 enfants, exploite une petite ferme avec deux vaches, en face de château de la Blanchardière. Il travaille de longues journées à faucher l’herbe des bernes de la route et
de l’entrée de l’allée du château, pour nourrir ses bovins. Pendant la guerre 39-45, la Blanchardière, réquisitionnée, est devenue la résidence du Général Dollmann,
commandant de la 7ème Armée, déployée en Normandie. Les habitants aux abords du château subissent une discipline très stricte notamment au niveau des feux et des lumières.
Au printemps de 1944, un voisin de M. Vallienne, dans la journée, allume un feu d’épines provenant de l’élagage d’une haie de son champ. Le soir, il le recouvre de cendres pour l’éteindre.
Mais dans la nuit, le feu reprend. Les gardes SS soupçonnent un signal pour que l’aviation alliée bombarde le château. Les SS défoncent la porte de la maison Vallienne et l’emmène
en pleine nuit sans lui laisser le temps de s’habiller pour l’attacher au poteau d’exécution situé au fond de la cour d’honneur. Pendant plusieurs heures, le « terroriste »
subit des interrogatoires, menaces et tortures pour lui faire avouer une action qu’il n’a pas commise. Les SS reviennent à la maison Vallienne, chercher, dans leur tenue de nuit, l’épouse et les 10 enfants.
Ils les forcent à dire adieu à leur père, attaché au poteau et il doit être exécuter dans les minutes qui suivent. Retour à la maison dans l’attente des détonations. C’est
à ce moment que M. Duquesne, régisseur du propriétaire de la Blanchardière, M. Meunier du Houssoye intervient. Dans une longue discussion orageuse il arrive à innocenter M. Vallienne, le champ où
le feu a repris ne lui appartenant pas et n’ayant pas travaillé à cette haie, il ne peut être accusé. Il démontre la nature accidentelle de la reprise du feu dû à un changement d’orientation
du vent et se porte garant du caractère involontaire de ce feu et qu’il n’est aucunement lié à un acte de résistance. M. Vallienne est relâché à l’aube. Le soir comme
tous les soirs de l’occupation, sa fille aînée a trait sa vache, sous la garde de deux SS, les mausers pointés sur la nuque, pour qu’ils puissent lui voler le lait bu par le Général et son entourage, en s’assurant
qu’il n’est pas empoisonné. Dans le blockhaus, Voyez la table de la municipalité de Sargé, elle est tachée du lait volé avec des
mausers SS et des larmes de la gamine de 10 ans qui a trait la vache sous la terreur. Cette table n' a jamais servi pour l' élaboration du Mur de l ' Atlantique. Honte
aux donateurs, cette table devrait être brulée afin que ses fumées rejoignent celles des Fours Crématoires des crimes SS nazis, celles de Nuit et Brouillard. Josette Drouinot née
Vallienne avait 10 ans. Témoignage de Madame Marcelle Devilliers ( en 2005) Soixante ans après, cette Résistante, Déportée,
récemment décédée, se souvient que l’une des premières personnes qu’elle a accueilli chez elle à son retour, est M. Vallienne, habitant les Maréchaux. Bien que père de 10 enfants, il lui apporte
un panier rempli des légumes de son jardin. C’était la fraternité du père de Josette Drouinot. En souvenir de ces événements, Mme Drouinot a adhéré depuis de nombreuses
années au Comité du Souvenir Français de Sargé. Archives : Jean – Jacques Caffieri
TOUS LES EUROPEENS DE TOUTE L' EUROPE, VICTIMES DES WAFFEN SS ET DE LEUR CREATEUR Se doivent d' écrire à leurs associations et aux pouvoirs publics pour que la mémoire de ce créateur
SS disparaisse à jamais de l ' humanité comme les mémoires de ses victimes
Jean-Jacques CAFFIERI
Le 26 mai 2019 Témoignage reçu lors d’une exposition de l’ A E R I S : Un ancien combattant de 1914 – 1918 m’a apporté le témoignage
suivant. En 1942, exerçant au Mans la profession d’ébéniste, il est convoqué au château de la Blanchardière, à Sargé, à la demande du Général nazi, Dollmann.
Celui-ci occupe cette résidence meublée, réquisitionnée pour son confort de commandant en chef du Mur de l’ Atlantique. Reçu dans la grande salle à manger à droite, ce nazi ordonne à cet
homme de l’art de lui fabriquer des copies des fauteuils Louis XV appartenant à la famille du Houssoie, pour recevoir ses amis, dignitaires du Parti Nazi, venant de Berlin. Le brave ébéniste refuse de travailler pour un allemand
en sa qualité de combattant de la guerre de 1914 – 1918. Colère du nazi, et mise à la porte sur le champ. Le lendemain le fils de cet artisan était arrêté par la Gestapo et envoyé travailler en Allemagne.
Il ne reviendra qu’après la fin de la guerre sans donner de nouvelles. Sans doute, ces grands seigneurs du régime nazi ont pu apprécier les agapes de leur condisciple dans des fauteuils volés à des juifs de la
Shoah. Mais c’était la vie à Sargé pendant cette période Jean – Jacques Caffieri
LE 6 JUIN 1944 A 8 H 30 LE
COMMANDANT EN CHEF ALLEMAND DU FRONT DE NORMANDIE QUITTE DEFINITIVEMENT SARGE EN VAINCU JEAN-JACQUES CAFFIERI Le jour du Débarquement Moralement
et psychologiquement, le général Dollmann, commandant la 7e Armée fait figure de vaincu dés cette date. De rares témoins assistent à un "remake" des "Adieux de Napoléon à sa Garde impériale
au château de Fontainebleau". Ce 6 juin 1944 à 8h30, sur le perron du château réquisitionné de la Blanchardière à Sargé le Général dit adieu à son valet de chambre, son cuisinier, son
jardinier et les 30 soldats affectés à sa protection.. Grandeur et décadence ! Grandeur La propagande allemande informe le maire de Sargé que
le général vit simplement dans le château et couche sur un lit de fer. Belle intoxication ! Sans doute pour la venue du maréchal von Rundstedt ou celle du maréchal Rommel, le général Dollmann convoque un ébéniste
du Mans pour lui fabriquer des fauteuils Louis XV à l'identique de ceux appartenant à Mme Meunier du Houssoye, propriétaire du château et disposés dans le grand salon du premier étage. Cet appartement a ses murs et
son plafond décorés de boiseries néo-classiques en chêne ciré. Le brave artisan manceau arguant de ses souffrances subies pendant la guerre de 1914-1918 refuse le travail. La vengeance du général est rapide,
dans la semaine, le fils de l'ébéniste est requis pour le STO, service du travail obligatoire et envoyé en Allemagne. Décadence A partir du
début de 1944 la peur augmente au sein du commandement de la 7e Armée allemande, les mesures de sécurité deviennent draconiennes. Le Général évite la route de Bonnétable pour partir ou revenir
de la Blanchardière. Pour y accéder, il connaît mieux les pistes gauloises de la région que les Sargéens. De plus, aucun Allemand ne circule pendant les alertes. Au printemps 1944, les sentinelles gardant le Quartier Général
à la MGF sont de plus en plus nerveuses. La Résistance aidée par l'aviation alliée entretien cette insécurité. L'AERIS, Association pour les Etudes sur la Résistance Sarthoise détient une copie
des activités du Groupe de Sargé-Neuville appartenant au réseau OCM, Organisation Civile et Militaire. Il est composé du Capitaine Roger Caffieri, du sergent Edet, de Julien Egon. Ses membres sympathisants sont Mme Maitre, MM. Louis
Mauboussin, Gustave Blondeau. Une de ses missions est l'espionnage des allées et venues du général Dollmann, commandant les troupes du sud-ouest et habitant Sargé. Les renseignements sont transmis par pigeons et par TSF. La ligne
téléphonique directe et souterraine reliant la Blanchardière à la MGF est souvent coupée. Le Vaincu Le jour du Débarquement,
le 6 juin 1944, à 0h16, les commandos de six planeurs s'emparent de Benouville, le jour le plus long commence, à partir de 6 heures, les Manceaux entendent une violente canonnade en direction de Caen; L'état major de la 7e Armée
ne réagit pas; Il est vrai que les alliés bombardent Le Mans à ce moment là. A 6h30, les premières vagues d'assaut débarquent à Utah et à Omaha beach. A 7h30 les opérations commencent à
Gold, Juno et Sword. Le téléphone Q.G. – Blanchardière est coupé par la Résistance, le Général dort tranquille; A son lever, son valet de chambre lui présente son petit déjeuner avec le lait
réquisitionné, volé à M. et Mme Alphonse Vallienne, une famille élevant dix enfants, et avec des pâtisseries confectionnées à la boulangerie de la 7e Armée installée à Sargé
dans une prairie de Saint-Michel; Pour lui, une nouvelle journée commence dans le calme. Au Mans, l'alerte aérienne prend fin à 8 heures, une estafette est envoyée pour prévenir le général des combats. Huit
heures sont passées sans décisions. Terrorisé par le risque d'attentats de la Résistance et le mitraillage de l'aviation alliée, il monte dans une modeste voiture de service. La puissante Mercedes noire avec ses coussins
en cuir rouge, possède un avertisseur spécialement réglé pour que le chauffeur en fasse usage au Mans au carrefour de la Trésorerie afin que la Garde lui rende les honneurs à l'entrée de son bureau. Elle reste
au château. Ainsi ce chef donne l'impression d'être déjà vaincu par les événements. Arrivé rue Chanzy et en l'absence d'un piquet d'honneur, il s'engouffre dans le blockhaus du lycée. Il adopte cette vie
souterraine pour y travailler et y coucher et ne reviendra jamais à Sargé. Au cours de la journée du 6 juin, il prend plus de soin à déménager son état major dans les blockhaus qu'à donner des ordres
à ses troupes se battant sans doute sur une autre planète. Epilogue Le lendemain, la section de protection quitte le château de la Blanchardière,
une quinzaine d'allemands seront tués sur la route de Bonnétable par l'aviation Alliée. Le général Dolmann meurt d'une embolie dans son lit le 28 juin 1944. Le château restera vide jusqu'à la libération, les Américains le dédaigneront, les portes resteront fermées sur ses reliques SS et ses propriétaires reviendront l'habiter.
Sargé, les silencieux de 1940 - 1944 Vous me demandez le nom des époux silencieux. Ce sont ceux qui se sont dits adieu sur le peloton
d’ exécution du nazi, M. et Mme Alphonse Vallienne, cultivateurs aux Maréchaux, petite ferme en face l’ allée du château de la Blanchardière. Après cette menace d’ exécution, M. Vallienne a
été arrêté par le SIPO SD et torturé au 92 rue des Fontaines. Il a gardé le silence. Comme je l’ai écrit au sujet de Mme Devilliers, à son retour de déportation. Pendant
la guerre, tous les jours, M. Vallienne allait à l’ épicerie de M. Edet, dans le village. Juste entre 4 yeux, la vie journalière du nazi était mis en forme pour partir le soir vers Londres avec la radio de M. Edet. En
1944, avec ma sœur, nous étions écoliers au Mans et hébergès chez notre grand mère au Mans. Un samedi en revenant chez nos parents, au pied de la maison, nous avons vu que des camions s' y étaient garés
en défonçant un chemin de terre. Nos parents ont expliqué que la maison avait été assiègée par les soldats allemands avec des sentinelles à chaque porte et interdiction de les franchir. Après
plusieures heures, ils avaient levé le siège. A Sargé, une capsule de cyanure est restée sur la table de notre père et ce grâce à ces silences de la population. Ce fut une confidence révélée
quand nous avions pris de l 'âge. En pièces jointes, des documents où ces silences sont évoqués.
Jean – Jacques Caffieri
1945 La Découverte de l'univers concentrationnaire nazi Dans
l'état actuel de nos connaissances, pendant la guerre 1939-1945, aucun Sargéen n'a été déporté. Le courage, l'abnégation, le silence de leurs camarades affrontés à la torture ont évité
l'arrestation des résistants de Sargé, membres des mêmes réseaux. Au patriotisme de ces Déportés, il faut ajouter la solidarité de la population. Camoufler des soldats Sénégalais évadés
du camp d'Auvours, émettre de chez soi des messages radio pour les alliés, cacher des réfractaires, établir des papiers de remplacement, espionner la résidence du général allemand, Dollmann, toutes ces actions
étaient connues des voisins sargéens, qui parfois étaient sollicités par des traîtres à la recherche de dénonciations. Elevés dans les mêmes écoles, mobilisés dans les mêmes régiments,
tous les Sargéens étaient solidaires et silencieux face à l'ennemi. Néanmoins, des absents pesaient sur la vie de la commune, les prisonniers de guerre et les requis du travail obligatoire
pour les Allemands. Cette vie autarcique dans la communication face à l'envahisseur se brise avec les premiers retours des déportés. Un exemple
de solidarité nous démontre qu'il ne s'agissait pas d'une indifférence ou d'un rejet de ces victimes. Madame Marcelle Devilliers, Déportée, habitant dans le haut de la Fontaine Saint Martin, aux Maillets, témoignait
dernièrement à l'AERIS que l'un des premiers de ses amis venu la voir
à son retour, était M. Alphonse Vallienne, des Maréchaux à Sargé , il lui apportait des légumes de son jardin, lui qui élevait 10 enfants sur son petit bordage. Comme
dans chaque village sarthois, chaque Sargéen ne lisait pas la presse quotidienne, ni n'écoutait la radio (l'électrification des campagnes s'est terminée dans les années 1960). C'est donc M. Bernard Devilliers et son épouse
Marcelle qui apprirent à leur interlocuteur, M. Alphonse Vallienne, l'existence des camps de concentration et d'extermination. Tous les matins, M. Vallienne achetait son pain chez le boulanger Robidas et
son alimentation à l'épicerie café Edet. Pendant de longs mois, il a relaté le vécu des Déportés à partir des témoignages des époux Devilliers et des objets et tenues qu'ils avaient rapportés
des camps. Madame Marcelle Devilliers, cette Déportée de 39 K est rentrée au Mans le 19 mai 1945 dans sa robe rayée. Soixante ans ont passé, depuis cette date, elle témoigne
avec force de ces camps nazis de déshumanisation et d'extermination raciste, de ces usines de morts où beaucoup de ses camarades ont disparu. Dès le mois de mai 1945, avec un de ses premiers
auditeurs, Alphonse Vallienne, elle a expliqué aux Sargéens ce qu'était cet univers concentrationnaire. Elle organise et participe à de nombreuses cérémonies en mémoire des Résistants et des Déportés. Jean-Jacques
Caffieri
Eviter la diffusion du nom du copain d' Hitler, lisez dans la publication de la Société
d' Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe " Notes pour servir à l' histoire de l' occupation allemande par M LARDRY, membre titulaire" 50 pages d' observation d' un membre de la direction de la Mutuelle du Mans. Sur son site de la S A S A S, à propos des notes de M Lardry, elle propose leur consultation au
slège de la Société, à la Médiathèque Louis Aragon et aux Archives Départementales. Merci à la S A S A S pour son
aide.
A la libération, une unité S S a stationné dans l 'agglomération de Sargé, une soeur des créations du chef nazi hébergé à Sargé
sur l' ordre de son grand copain Hitler. Elle a déversé des milliers de litres d' essence dans les égouts pour incendier le bourg. l' église de Sargé n'
a pas brulé grâce à des "Malgrés - Nous", ces Alsaciens - Lorrains enrôlés de force dans les unités S S. C' est cette unité SS qui a incendié un camion sur la place
de l' église de Sargé.
Comité du Souvenir Français de Sargé et AERIS L’AERIS, Association pour les Etudes sur la Résistance Intérieure Sarthoise, fondée
en 2002, ayant son siège social à Sargé, est moins connue des sargéens, mais elle œuvre aussi pour la transmission de la mémoire de cette lutte des sargéens contre la « forteresse nazie installée
au Château de la Blanchardière », sur réquisition, pour le Général Dollmann, commandant la VIIe Armée allemande, celle des plages de Normandie. La protection de ce Général exigeait une discipline
draconienne des Sargéens à l’égard des occupants avec pour résultante une activité débordante des réseaux de Résistance agissant en limitant les représailles sur la population. Deux
groupes de résistance opéraient à Sargé dans un silence total si bien qu’après la guerre, dans un ménage d’agriculteurs, le soir de la Libération dans leur lît, avant de s' endormir, le mari
et la femme se sont avoué chacun à son conjoint, leur appartenance à un groupe de la résistance, chacun oeuvrant dans son réseau. Ils appliquaient ainsi le premier devoir du Résistant, le silence. A
l’AERIS, nous recevons beaucoup de documents qui permettent de présenter cette Résistance au nazisme dans l’approche de l’authenticité des actions menées par des hommes et des femmes de nos villes et villages.
Il est bien entendu que pour moi, mon père, responsable dans la Résistance ayant tourné la page sur des dérives, je ne reviendrai jamais dessus. Un groupe du chef de secteur du Mans, Maurice Hureau , du réseau
Buckmaster, a été hébergé à Sargé. Un de ses membres, le manceau, Raymond Fubry, né le 21 janvier 1925, a été arrêté à Neuville en juin 1944. Par le convoi ferroviaire N°
1.264, parti de Pantin le 15 août 44, il est arrivé le 21août 1944 à Buchenwald et avec le matricule 78071, il est affecté dans les tunnels de Dora pour y fabriquer des V2. Le 5 avril devant l’avance des Américains,
il est évacué vers Oranienburg. Dans ce camp, c’est gisant sur sa paillasse du « Revier », infirmerie-mouroir, qu’il sera libéré par les Russes le 23 avril 1945. Madame Lucie
Aubrac, nous a suggéré en 2006 d’organiser des voyages pédagogiques pour des lycéens. Depuis, chaque année, nous emmenons 30 élèves de 3 lycées sarthois sur les sites des camps d’extermination.
Mauthausen, Ravensbrück et Oranienburg, Buchenwald et Dora, Neuengamme et Bergen-Belsen, Auschwitz et cette année le Struthof et Schirmeck. Du 7 au 10 avril, l’AERIS avec le soutien du
Souvenir Français, a piloté un séjour pédagogique sur les sites du Struthof et de Shirmeck, pour 30 élèves des Lycées Sud Le Mans, La Germinière et Sainte Catherine. Ces deux camps
de concentration, proches l’un de l’autre sont situés dans le Bas Rhin. Dans l’état actuel de nos recherches, 58 sarthois y ont été internés, dont 29 sont morts en Déportation. Comme M. Villeret,
rescapé du Struthof, le rappelait à nos lycéens, ces 58 sarthois ainsi que beaucoup d’autres Européens ont dit Non au totalitarisme nazi. Ces déportés pour faits de résistance
avaient été condamnés à disparaître de la terre sans laisser de traces en application du décret nazi NN, Nuit et Brouillard, du 12 décembre 1941 et ce sans pouvoir communiquer avec leurs familles et leurs amis.
Un manceau, résidant route de Bonnétable, très connu des Sargéens de cette route, employé à la SNCF est arrivé dans ce camp le 16 juin 1944. Libéré et revenu chez lui, en 1945,
il a été accueilli par ces voisins comme M. Vallienne. Ce groupe a également visité le Mémorial d’Alasce – Moselle de Shirmeck. Il retrace la vie de cette province qui en 75 ans a changé
5 fois de nationalités entre l’Allemagne et la France. L’enchaînement des salles nous présente toutes les étapes de cette histoire, qui se termine par le retour de l’Alsace – Lorraine
à la France en 1944 et par la construction de l’Europe. Dès juin 1940, une politique de germanisation est appliquée avec l’incorporation force des jeunes Alsaciens dans les unités de la Wehrmacht
et des Waffen-SS on les appellera les « Malgré-nous » En novembre 1943, nombre d’entre eux sont intégrés dans la formation de la 17e Panzer grenadier division SS, reconstituée
à partir de la fusion de 2 divisions SS décimées dans les Balkans. Une unité de celle-ci investit le bourg de Sargé au matin du 8 août 1944, quelles heures avant la libération. Une unité sœur, ayant
reçu la même formation, restée dans l’Indre et Loire massacre 124 civils, hommes femmes et enfants, dans le village de Maillé, le 25 août 1944. Pendant la destruction de ce détachement au
lieu dit Doucelles, j’ai vu mon père interroger un soldat qui s’est révélait être un Malgré-nous acceptant d’aider un résistant. Ces renseignements ont été transmis ( l’entretien
a duré 3 heures) par mon père capitaine breveté d’état major, le lendemain matin au Général américain Oliver commandant la brigade composée des 3 divisions US et la 2e DB française
en préparation de la libération du Nord Sarthe (Archives Organisation Civile et Militaire). Dans un bosquet, près de Doucelles, quelques instant apres la destruction de la colonne, un officier SS, blessé a
dégoupillé une grenade pour se suicider et ne pas tomber aux mains des alliés. Les unités SS avaient un certain nombres de crimes à se reprocher alors pourquoi cette grenade ? Dans ses mémoires
de M. Hureau, (voir cidessus) révèle les conditions dans lesquelles le lendemain, M. Duluard habitant les Plisses à Sargé a aidé un Malgré-nous à se rendre aux troupes américaines avec 15 camarades de
culture allemande. Vers 11 heures, ce mardi 8 août 1944, les Malgré nous ont-ils sauvé l’église ? Un camion avec son essieu arrière cassé, stationnait devant la porte de l’église,
un soldat l’a déplacé avec un câble pour l’incendier près d’un tilleul. Les caniveaux débordaient d’essence, les SS n’avaient pas l’habitude de préserver les églises mais le
camion a été anéanti et le bourg n’a pas été détruit. La visite de Schirmeck peut-elle expliquer l’histoire locale de Sargé ? sans doute
Le 29 avril 2012 Jean – Jacques CAFFIERI
Au Mans, en 1943, deux personnages y vivaient : - Le Nazi copain d' Hitler, co - créateur des divisions Waffen SS qui ont assassiné
des millions d' Européens, hommes, femmes et enfants. Certains veulent pérénniser sa mémoire avec un blockhaus. - Le Français, Manceau, Jacques Millet, employé à la Préfecture, chargé des réquisitions alimentaires, Résistant O C M , par son travail, a amélioré la
quantité de nourriture de tous les Français pendant la guerre. Arrété et Fusillé par les Nazis à Angers en 1943, sa tombe est à Angers. Il est mort une deuxième fois par l ' oubli, diligenté par
la menace du sourire berbére. Le document ci -dessous du capitaine Roger Caffieri a été établi gràce aux recherches de Jacques Millet.
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